Luis Tosar
Comédien, producteur, scénariste ou encore musicien, Luis Tosar fait ses premiers pas dans le monde du cinéma en tournant dans des courts-métrages, puis obtient la reconnaissance grâce à la série télévisée Mareas Vivas en 1998. La même année, il apparaît pour la première fois sur grand écran dans le long-métrage de Santiago Aguilar et Luis Guridi (Atilano, presidente). Après divers petits rôles, ses talents d’acteur seront véritablement révélés par la réalisatrice Icíar Bollaín (Fleurs d’un autre monde en 1999). Il tournera également pour l’industrie hollywoodienne en 2006 (Deux flics à Miami, réalisé par Michael Mann), sans pour autant oublier les réalisateurs espagnols, tels que Fernando León de Aranoa, José Luis Borau et Daniel Monzón.
Du chômeur révolté des Lundis au soleil au mari violent de Ne dis rien, en passant par le détenu menaçant de Cellule 211, Luis Tosar apparaît souvent sous les traits de personnages « durs ». Ces trois rôles lui ont d’ailleurs valu plusieurs Goya, le premier en 2003 pour le Meilleur Second Rôle dans Les lundis au soleil, puis les deux autres en 2004 et 2010 en tant que Meilleur Acteur dans Ne dis rien et Cellule 211. Toutefois, ses personnages, derrière une apparente rudesse, se font plus humains et nuancés depuis quelques films, comme en témoignent notamment le terroriste repenti dans Les repentis (Maixabel) d’Icíar Bollaín, ou l’avocat engagé d’À contre temps (En los márgenes) de Juan Diego Botto. Cette complexité est devenue le signe distinctif de l’acteur ; même les personnages à l’apparence dure et forte ont leurs failles. Avec une filmographie avoisinant les quarante longs métrages, la trajectoire riche et variée de Luis Tosar l’a converti en l’une des figures les plus emblématiques du cinéma espagnol.
Après une première visite en 2012 à l’occasion de la projection de Malveillance en compagnie de l’actrice Marta Etura, le Festival lui a consacré un hommage en 2023 lors de sa 32e édition. Il est venu présenter six films qui l’ont particulièrement marqué au cours sa carrière, parmi lesquels deux films de la réalisatrice Icíar Bollaín ainsi que Á contre temps (En los márgenes) de Juan Diego Botto, qui était le film d’ouverture de cette édition. Il a également offert au public nantais une rencontre à son image, riche, chaleureuse et pleine d’humour.
Films projetés au Festival :
En los márgenes de Juan Diego Botto (2022) / 2023 > Prix du Public et Prix du Jury Scolaire 2023
Maixabel de Icíar Bollaín (2021) / 2022-2023* > Prix Jules Verne & Prix du Public 2022 [Dossier pédagogique]
Las ventajas de viajar en tren de Aritz Moreno (2019) / 2023
Mientras duermes de Jaume Balagueró (2011) / 2012*
También la lluvia de Icíar Bollaín (2010) / 2011-2012-2013-2014-2022
Celda 211 de Daniel Monzón (2009) / 2010-2023*
Inconcientes de Joaquin Oristell (2004) / 2023*
Te doy mis ojos de Icíar Bollaín (2003) / 2004-2008-2014-2023* > Prix du Public 2004 & Prix d’Interprétation Féminine 2004 à Laia Marull
Los lunes al sol de Fernando Leon de Aranoa (2002) / 2019 > Prix Jules Verne & Prix du Jury Jeune 2003
Leo de José Luis Borau (2000) / 2001-2008-2013 > Prix Jules Verne 2001
Flores de otro mundo de Icíar Bollaín (1999) / 2000-2007 > Prix Jules Verne 2000
Titre (Année de sortie) / Année de projection au Festival * film présenté par l’invité
Personnalités en relation :
Alberto Amman (acteur) | Jaume Balagueró (réalisateur) | Javier Bardem (acteur) | Icíar Bollaín (réalisatrice, actrice) | José Luis Borau (réalisateur) | Juan Diego Botto (acteur et réalisateur) | Pilar Castro (actrice) | Penelope Cruz (actrice) | Marta Etura (actrice) | Álex de la Iglesia (réalisateur) | Isaki Lacuesta (réalisateur) | Fernando Leon de Aranoa (réalisateur) | Daniel Monzón (réalisateur) | Blanca Portillo (actrice) | Dani de la Torre (réalisateur)
Dans les archives du Festival :
Temps forts en images :
Pour en savoir plus :
Bibliographie sélective de l’invité