Passion pour Álex
Álex aime le cinéma. Il adore parler de Hitchcock, Scorsese, Aldrich, Hawks, F. Fernán Gómez, Berlanga, Tourneur, Buñuel, Spielberg, Truffaut, Peckinpah et de beaucoup d’autres grands metteurs en scène. Il a lentement dégusté chacun de leurs films. En revanche, Álex déteste les innombrables faux prophètes qui gravitent dans les milieux cinématographiques. Il a l’habitude de dire que nos références sont, en réalité, bien souvent chaotiques, rarement prestigieuses, voire inavouables. Les siennes en matière de cinéma, de littérature et de philosophie sont plutôt très solides. Néanmoins, il fuit toute transcendance ou intellectualisme.
Álex aime dessiner, lire, écouter de la musique. Son quotidien fébrile est sa marque de fabrique depuis 1965. Álex aime les co-productions européennes. Álex est basque mais son cinéma, très souvent ancré dans une réalité locale, a des ambitions clairement internationales.
Álex aime l’humour mais il croit que l’humour est violence. Le cinéma allie à la perfection ces deux aspects et Álex s’est montré un maître en la matière. Sa mère, l’artiste peintre Matilde Mendoza Ibernia, nous a raconté une anecdote de son enfance. Âgé de 4 ans à peine, Álex entre dans la pièce où ses sœurs et sa mère regardent à la télévision Les quatre filles du docteur March (1933) de George Cukor. Voyant qu’elles pleurent, il leur lance : « Pourquoi vous pleurez ? C’est ça la vie… ».
Voilà plus de 12 ans qu’Álex vient régulièrement à Nantes pour présenter ses films. En 2014, il nous offre ses sorcières et, à notre tour, nous voulons lui faire un cadeau : un ouvrage sur lui que la maison d’édition Rouge Profond, en collaboration avec le Festival, la Cinémathèque Basque et l’Institut Etxepare, publie en français. Car nous aimons Álex.
Film sélectionné
Les sorcières de Zugarramurdi (Las brujas de Zugarramurdi), Álex de la Iglesia, 2013
José, Tony, Manuel et Sergio (le fils de José) partent en cavale après avoir braqué un magasin de rachat d’or de la Puerta del Sol à Madrid. Objectif : atteindre la France en échappant à la police… Mais arrivé près de la frontière, dans le village millénaire de Zugarramurdi, le groupe rencontre une famille de sorcières, bien décidées à user de leurs pouvoirs maléfiques pour se venger des hommes…
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Présentation publique du livre Álex de la Iglesia, la passion de tourner
Samedi 5 avril
16h à Cosmopolis, en présence de l’équipe du livre
Auteurs : Jesús Angulo et Antonio Santamarina.
Traductrice : Françoise Garnier.
Editeurs : Editions Rouge profond
Co-éditeurs : Filmoteca vasca, Institut Etxepare, Festival du Cinéma Espagnol de Nantes
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Confidences d’un cinéaste baroque et déjanté.
Voici un livre d’entretiens fouillé, illustré et enrichi de documents personnels d’un cinéaste espagnol inclassable, baroque, fou, subversif, chantre de la comédie noire et du fantastique décalé. Álex de la Iglesia se confie sans retenue, évoque toute sa filmographie, depuis Action mutante jusqu’aux Sorcières de Zugarramurdi. Il revient sur son parcours personnel, parle de ses références en se moquant de toute hiérarchie, du dessin au cirque, de l’écriture à l’animation, des comics, du cinéma d’auteur au cinéma mainstream et de genre – sont ainsi mentionnés Hitchcock, Scorsese, Aldrich, Hawks, F. Fernán Gómez, Berlanga, Tourneur, Buñuel, Spielberg, Truffaut, Peckinpah, Blade Runner, Bela Lugosi, Frankenstein, Fu Manchu, etc.