Cinéma et droits de l’homme :
Le cinéma au poing
Le cinéma est, lui aussi, un bel instrument pour dénoncer les atteintes aux droits humains. Preuve en est avec ce sixième chapitre du cycle « Cinéma et Droits de l’Homme ». Au programme : quatre documentaires inédits pour rappeler combien les Droits de l’Homme sont fondamentaux.
Déracinées par leurs migrations et leurs errances, certaines personnes cherchent parfois à revenir à la source, au pays. C’est le cas du père du réalisateur Santiago Zannou dont le voyage vers le Bénin nous est conté dans La porte de non retour / La puerta de no retorno (2011).
D’autres cherchent à se faire l’écho du rôle des femmes en politique et du chemin vers la démocratie. C’est le cas du documentaire Les constituantes / Las constituyentes de Olivia Acosta, par ailleurs fondatrice de l’observatoire Womenwatch à l’ONU, qui donne la parole aux députées constituantes qui ont, ensemble, apporté leur pierre à la construction de la nouvelle démocratie espagnole.
Mais le cinéma espagnol regarde aussi du côté du présent avec deux documentaires au cœur des questions qui agitent la vie politique espagnole aujourd’hui. Au Pays basque, en janvier 2011, la trêve permanente et générale de l’ETA ouvrait de nouvelles perspectives que le réalisateur Eterio Ortega met en lumière dans son documentaire Au bout du tunnel / Al final del túnel (2011). En donnant la parole aux acteurs de la « question basque », il interroge un moment clé de l’histoire contemporaine de l’Espagne.
Réalisé par Isabel Coixet (Carte des sons de Tokyo, La vie secrète des mots), le documentaire En écoutant le Juge Garzón / Escuchando al Juez Garzón appartient lui aussi à une actualité brûlante : la mémoire historique et la défense des victimes du Franquisme. Le célèbre écrivain et journaliste Manuel Rivas (La langue des papillons, Le crayon du charpentier) s’entretient avec Baltasar Garzón, fervent défenseur des Droits de l’Homme rendu célèbre pour avoir fait arrêter le dictateur chilien Augusto Pinochet. Un travail de mémoire récompensé par le Goya du Meilleur documentaire le 19 février dernier.
