EDITO
« UN CINÉMA À CIEL OUVERT »
LE FESTIVAL PRIMÉ À MADRID
21 juin 2007. Madrid. L’Académie du Cinéma Espagnol remet le Prix González Sinde au Festival du Cinéma Espagnol de Nantes. Ce prix est décerné pour la première fois, depuis sa création, à une manifestation culturelle française « pour son travail de diffusion du cinéma espagnol en France, de formation des publics et de création du lien social ».
Pour saluer la remise de ce prix prestigieux sont présents plus de 200 cinéastes, producteurs, acteurs du cinéma espagnol. Vous en connaissez la plupart : ils sont venus à Nantes, vous avez vu leurs films, beaucoup sont repartis d’ici avec un prix qui les a ensuite accompagnés dans leur carrière. Ce 21 juin 2007, c’est le Festival qui était honoré, notre travail reconnu, Nantes célébrée, notre public applaudi à son tour.
DE MADRID À BAMAKO EN PASSANT PAR STRASBOURG
12 mars 2008. Nantes. Le Festival a dix-huit ans. La volonté de poursuivre notre chemin demeure : faire découvrir, par le cinéma et la culture de l’Espagne, non seulement le pays voisin mais aussi la richesse de sa création et sa stimulante énergie, et ouvrir, par ce biais, les portes de Nantes, de la Loire-Atlantique et des Pays de la Loire sur l’Europe. Il faudrait parler d’échanges, de croisements d’identités et de racines communes plutôt que de filiation dans cette Europe que le cinéma espagnol (2007-2008) nous révèle : Dans la ville de Sylvia de J.L. Guerín, Lucio de A. Arregi et J.M. Goenaga, Crimes à Oxford d’Álex de la Iglesia. Ce cinéma reste ouvert à de nouveaux arrivants, à de nouveaux partages: Invisibles, produit par Javier Bardem, réalisé, entre autres, par F. León de Aranoa, Chère Bamako de Txarli Llorente et Omer Oke, Le rêve de l’eau d’Albert Solé…
40 ANS DE CINÉMA ESPAGNOL : DE MARIO CAMUS À FÉLIX VISCARRET
L’édition 2008 est riche et surprenante. En témoigne l’exceptionnelle programmation de premiers films, de rétrospectives (Eduardo Noriega), d’hommages (Buñuel, Borau) et de cycles (Droits de l’Homme, Fenêtre basque, Aragon à l’honneur, Prix Goya depuis 2000…) reflétant toute la diversité de cette cinématographie. Les grands maîtres de la cinématographie espagnole, Luis Buñuel, José Luis Borau, Fernando Fernán-Gómez, Mario Camus, Gonzalo Suárez, Imanol Uribe côtoient sur les écrans de l’Opéra et du Katorza une avalanche impressionnante de premiers films signés par des réalisateurs talentueux venant du court-métrage: Félix Viscarret, Tristán et David Ulloa, Roser Aguilar, Tom Fernández, Aitor Arregi et José Mari Goenaga.
Au détour de cette nouvelle édition, se confirme la place incontournable d’un cinéma au féminin (Gracia Querejeta, Icíar Bollaín, Isabel Coixet…), plus réaliste dans ses thématiques et d’un cinéma de genre qui a trouvé en terre ibérique ses lettres de noblesse (Vigalondo, Amenábar, Carlos Martín Ferrera) ; arrivent également à l’affiche le nouveau film de Julio Medem Caótica Ana et La soledad de Jaime Rosales (prix Goya 2008 du meilleur film et du meilleur réalisateur). Par leurs contenus exigeants et leur point de vue novateur, toutes ces réalisations (60) aident à mieux comprendre le monde contemporain et amènent, sans aucun doute, à une prise de conscience citoyenne. Le Festival 2008 s’ouvre le 12 mars Sous les étoiles de Félix Viscarret et se clôt, le 25, dans Le pré aux étoiles de Mario Camus. Loin des paillettes et des lumières artificielles, notre ciel s’ouvrira, encore cette année, à d’autres horizons, bien loin des Pyrénées.
Pilar Martínez-Vasseur
Zoom sur l’édition
Chronique du 18e Festival du Cinéma Espagnol de Nantes
Le Festival dans la presse
Retrouvez le 28e Festival du Cinéma Espagnol de Nantes dans la presse française et internationale.
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