Rodrigo Sorogoyen

(c) Jorge Fuembuena, 2017

Formé en scénario à l’École de Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté de Madrid (ECAM) après une maîtrise d’histoire, il est âgé d’à peine plus de vingt-cinq ans lorsqu’il co-réalise son premier long-métrage en 2008, la comédie romantique 8 citas. Il travaille ensuite sur des séries de télévision espagnoles telles que Impares (2008), La pecera de Eva (2010), Vida loca (2011) ou encore Frágiles (2013), avant de revenir au cinéma avec un nouveau long-métrage en 2013, Stockholm, pour lequel il obtient le Prix du Meilleur Réalisateur au Festival du film de Malaga. Il fonde parallèlement avec trois partenaires la société de production Caballo Films, qui lui permet notamment de produire Stockholm et les fictions qui lui succéderont. En 2016, Que dios nos perdone, un thriller psychologique porté par le duo Antonio de la Torre-Roberto Álamo, lui offre une large reconnaissance. Son film suivant, El reino (2018), explore quant à lui les bas-fonds de la corruption politique espagnole et s’émancipe des codes du cinéma policier, à la faveur d’une vision à la fois « burlesque et terrifiant[e] » (J.-F.Rauger), jouant encore une fois avec les limites de la réalité et la fiction. Le film remporte sept Goya en 2019 dont celui du meilleur réalisateur, du meilleur scénario et du meilleur acteur pour Antonio de la Torre, tandis que Madre, portrait de mère troublant sur fond de polar violent sorti en 2019, est un nouveau succès. En 2020, Sorogoyen retourne à ses premières amours avec la série Antidisturbios en six épisodes. Il élabore des scénarios brillants en collaboration avec Isabel Peña, sa scénariste depuis Impares, et manie avec autant de brio la direction d’acteurs que l’écriture de ses intrigues.

Rodrigo Sorogoyen est un habitué de la cité des Ducs, qu’il découvre tout d’abord comme étudiant Erasmus durant sa formation universitaire, puis comme réalisateur de cinéma. Sa première venue au Festival remonte à 2017 pour la présentation de son troisième long-métrage, Que dios nos perdone, en compétition officielle lors de la vingt-septième édition, et qui remportera une Mention Spéciale du jury Jules Verne. En 2018, son court-métrage Madre, préambule du long-métrage de 2019, est présenté en compétition pour le Prix du Meilleur court-métrage. Il revient une seconde fois à Nantes avec El reino en 2019, projeté en avant-première à la cérémonie de clôture et très chaleureusement accueilli par le public nantais, séduit par ce cinéma virtuose en quête d’émotions et de nouvelles formes.

Films projetés au Festival :

 

Madre (2019) / 2020

El Reino (2018) / 2019*

Madre (2017 – court métrage) / 2018

Que Dios nos perdone (2016) / 2017*   > Mention spéciale du jury Jules Verne 2017

 

Titre (année de sortie) / Année de projection au Festival   * film présenté par l’invité

Personnalités en relation :

Fernando Franco (monteur) | Bárbara Lennie (actrice)

Dans les archives du Festival :

Temps forts en images :

Pour en savoir plus :

BAUREZ, Thomas, Crítica de la película « El Reino » (2017) en Première, Paris, avril 2019, pp.96-97. | ROUYER, Philippe, Que dios nos perdone, Positif, Lyon, Institut Lumière, septembre 2017, p.57. | VIGNATI, Rinaldo, Il Regno: Rodrigo Sorogoyen, il potere al microscopio, Cineforum, Bergamo: Federazione Italiana Cineforum, octubre 2019, pp. 40-42. | Site internet : https://a6cinema.com/rodrigo-sorogoyen/