Montxo Armendáriz

Originaire de Navarre, Montxo Armendáriz se détourne d’une carrière d’informaticien toute tracée pour faire, à trente ans passés, ses premiers pas dans le monde du cinéma. Près de quarante ans plus tard, il est devenu un réalisateur incontournable du cinéma espagnol contemporain et signe une œuvre à la fois poétique et politique, ancrée dans la réalité sociale de son pays.

Invité fidèle du Festival depuis ses débuts, Montxo Armendáriz est aux yeux des nantais inséparable de sa productrice, Puy Oria, invariablement présente à ses côtés avec des films qui ponctuent quelque treize des trente éditions du Festival. Après une première projection des Cartas de Alou dès la seconde édition du Festival en 1992 et de trois de ses films en 1997, un hommage est rendu au réalisateur en 2001. Deux de ses films concourent ensuite en sélection officielle, Silencio Roto en 2002 et No tengas miedo en 2012. Alors que Silencio roto reçoit le prix Jules Verne du Meilleur Film en 2002 en présence de l’actrice Lucía Jiménez, il fait l’objet d’une table ronde la même année avant d’être mis à nouveau en lumière en 2008 pour la Journée « Le cinéma en classe d’espagnol ». Si le Festival du cinéma espagnol a souvent choisi les films du réalisateur pour la programmation à destination du public scolaire, c’est certainement parce qu’ils abordent avec justesse des questions de société mises au cœur de nombreuses programmations. Ainsi en 2007 le cycle « Migrations, exils et déracinement » est organisé autour de Las cartas de Alou, film précurseur sur la question de l’immigration africaine en Espagne. Dans un autre registre, le cinéaste est présent en 2005 pour son documentaire Escenario móvil avec les protagonistes du film, les chanteurs Luis Pastor et Lourdes Guerra, qui se produisent en concert à l’espace Cosmopolis à cette occasion. L’année suivante, Obaba est projeté en ouverture de la 26^e édition, tandis que son actrice principale, Bárbara Lennie, est choisie pour être le visage de l’affiche de l’édition. Montxo Armendáriz revient en 2009 pour présenter notamment 27 heures, dans le cadre de l’hommage rendu à l’actrice Maribel Verdú. Pour la 20^e édition placée sous le signe de la Navarre, le Festival célèbre ses débuts en projetant son premier long-métrage Tasio, accompagné d’une exposition de photographies, 25 años de Tasio.

Que ce soit avec des acteurs reconnus – de Maribel Verdú (27 horas) à Bárbara Lennie (Obaba) – ou des techniciens chevronnés tel que le directeur de la photographie Javier Aguirresarobe (Obaba), le réalisateur navarrois a toujours su s’entourer de talentueux professionnels du cinéma espagnol avec lesquels il est souvent venu présenter ses films au Festival de Nantes dont il est devenu une figure familière.

Films projetés au Festival :

No tengas miedo (2011) / 2012

Obaba (2005) / 2006*-2009*-2012*   [Dossier pédagogique]

Escenario móvil (2004) / 2005*

Silencio roto (2001) / 2002*-2008-2021   > Prix Jules Verne 2002   [Dossier pédagogique]

Secretos del corazón (1997) / 1998-2001*

Historias del Kronen (1994) / 1997

Las cartas de Alou (1990) / 1991-1996-1997-1998-2002*-2007   [Dossier pédagogique]

27 horas (1986) / 1991-1996-1997-2001-2009

Tasio (1984) / 1991-1998-2001-2010

Carboneros de Navarra (1981 – court métrage) / 2001

Ikusmena (1980 – court métrage) / 2001

La danza de lo gracioso (1979 – court métrage) / 2001

Titre (année de sortie) / Année de projection au Festival   * film présenté par l’invité