Enrique Urbizu

(c) Jorge Fuembuena, 2017

Le scénariste et réalisateur Enrique Urbizu est reconnu comme l’un des maîtres incontestés du cinéma noir espagnol. Son écriture rigoureuse, influencée par l’âge d’or cinéma hollywoodien des années 1950 de Robert Aldrich et de John Ford, s’internationalise avec le scénario de La Neuvième Porte qu’il co-écrit avec Roman Polanski. À l’avant-garde des genres du thriller, du policier et de l’action en Espagne dans les années 1990 et 2000, les premiers films du cinéaste basque sont salués par la critique dès 1991 avec Todo por la pasta, tandis que certains d’entre eux comme Box 507 connaissent un écho retentissant à l’étranger. Après avoir obtenu deux Goya pour ce dernier en 2002, l’Académie du cinéma espagnol célèbre à nouveau le cinéaste en 2012 pour No habrá paz para los malvados qui remporte six Goya, dont ceux du meilleur scénario, du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Enrique Urbizu est un coutumier du Festival depuis le début des années 2000. Il présente dès 2003 son très populaire Box 507 en compagnie de son acteur fétiche Antonio Resines, dans le cadre d’une rétrospective consacrée à ce dernierC’est en tant que complice d’Álex de la Iglesia qu’il revient ensuite en 2006 sur la scène du Katorza pour une nouvelle édition des « Soirées fantastiques » avec un autre de ses succès télévisés, Un vrai ami. En 2004, quatre de ses films sont projetés au Festival, tandis qu’une rencontre est organisée avec le public, en présence notamment de son biographe Jesús Angulo. La vida mancha, qui avait reçu en Espagne un accueil mitigé, suscite à la surprise du réalisateur, un véritable engouement du public français et se voit couronné du prix Jules Verne des mains du réalisateur Claude Chabrol. Treize années plus tard, Enrique Urbizu retrouve Nantes pour présenter à nouveau Box 507 et No habrá paz para los malvados dans le cadre d’un cycle sur le film noir, où son œuvre sombre et revendicative, travaillée de bout en bout par la gangrène de la corruption, trouve toute sa place.

Films projetés au Festival :

 

Libertad (2021) / 2021

No habrá paz para los malvados (2011) / 2017*

Adivina quién soy (2006) / 2006*

La vida mancha (2003) / 2004*-2021   > Prix Jules Verne 2004

Caja 507 (2001) / 2003*-2004*-2017*

Cachito (1995) / 2004*

Todo por la pasta (1990) / 2004*

 

Titre (année de sortie) / Année de projection au Festival   * film présenté par l’invité

Personnalités en relation :

Ramón Barea (acteur) | María Barranco (actrice) | Álex de la Iglesia (réalisateur) | Paco León (acteur) | Zay Nuba (actrice) | Antonio Resines (acteur) | Imanol Uribe (co-scénariste) | Fernando Victoria de Lecea (producteur)

Dans les archives du Festival :

2017, Rencontre

2017, Entretien

Enrique Urbizu et Jorge Fuembuena - FBLO - 25/03/2017

Temps forts en images :

Pour en savoir plus :

ANGULO GONZÁLEZ, Jesús, REBORDINOS, José Luis y HEREDERO, Carlos. F., Enrique Urbizu, la imagen esencial, San Sebastián, Filmoteca Vasca, 2002.

Caja 507 : Antonio Resines (acteur), Fernando Victoria de Lecea (producteur exécutif)

La vida mancha : Zay Nuba, Paco León (acteurs), Fernando Victoria de Lecea (producteur exécutif)

Todo por la pasta : María Barranco, Antonio Resines, Ramón Barea (acteurs), Álex de la Iglesia (directeur artistique), Fernando Victoria de Lecea (unit production manager)

Cachito : Imanol Uribe (co-scénariste)